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Deuxième tranche de travaux dans la traversée de Piney.

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La seconde étape commence le 19 mars et concerne la portion du CD 960 entre la halle et la sortie du bourg direction Brevonnes et Brienne. Les camions de plus de 3,5 t sont interdits de circulation entre Troyes et Brienne.

 

Déviations.

Pour les autres véhicules des itinéraires champêtres sont indiqués :

- en venant de Troyes on peut accéder au centre de Piney ou bifurquer    vers Onjon et Montangon (au niveau de la Chapelle)

- de  Brevonnes pour aller ou revenir on préférera la direction Rouilly-Sacey et Géraudot.

 De ce fait la foire cantonale traditionnelle ne pourra avoir lieu cette année.

Premier bilan et perspectives.

La réalisation de la première tranche permet de se faire une idée de l’utilité de ce chantier. Y aura-t-il un impact sur le trafic poids lourds qui préoccupe nombre d’habitants, tant en terme de nuisance que de sécurité ? L’expérience vécue par les riverains des réseaux de déviations et les dégradations des petites routes n’incitent pas à l’optimisme. L’annonce d’autorisations de circulation pour des camions de 44 t  ne rassure pas. Jean Luc Warsmann député UMP a glissé cette proposition dans un ensemble de textes visant à la « simplification du droit » (1). En vertu de son amendement, les transporteurs pourront charger 44t par camion sans qu’il soit besoin d’adapter les véhicules (6ème essieu). « Le nombre d'essieux est fondamental pour l'usure des routes, or les transporteurs ne la paient pas en dehors des autoroutes, et la taxe sur les poids lourds est renvoyée après l'élection présidentielle... » a insisté François de Rugy (EELV- non inscrit). (2)

Dans le même temps, le décret d’application d’une mesure prévoyant une taxe différenciée selon le niveau de pollution aux péages d’autoroutes est paru au Journal officiel du 7 mars (Norme EURO selon la directive européenne de 2006 jusque là en sommeil). Ce dispositif ne concerne que les poids lourds sur les autoroutes à péage (14% du trafic routier). Il est vraisemblable que les engins concernés continueront d’user le réseau routier secondaire !


Axe St-Dizier-Troyes: Des habitants de Piney en... par canal32-wizdeo


Mais il n’y a pas de fatalité, ainsi que le notait un article de la presse locale récemment :

« En fait, les travaux d'aménagement de la chaussée n'ont pas modifié la circulation des poids lourds : chaque jour, plus de 2 000 camions rasent à nouveau les murs des maisons du village… Pourtant, des solutions sont envisageables : le contournement du village, par exemple, obligatoire pour les camions en transit, ce qu'a réalisé le maire d'Assencières en trois ans. Autre possibilité, l'interdiction du passage des poids lourds en transit de plus de 7,5 t. La D 960 n'est plus classée route à grande circulation. Cela signifie que les maires des villages entre Troyes et Brienne sont compétents pour régler la circulation à l'intérieur des agglomérations.  Un arrêté peut interdire la circulation aux poids lourds de plus de 7,5 t. Ce qu'ont fait les maires de Louze, Montier-en-Der, Ceffonds, en novembre dernier.
Ainsi, l'Adrasdt (Association de défense des riverains de l'axe Saint-Dizier - Troyes) a repris contact avec tous les maires de cet axe routier, leur demandant de prendre cet arrêté limitant la circulation des poids lourds. »

Au-delà des revendications justifiées des riverains, chacun comprend que la question s’inscrit dans un problème beaucoup plus vaste qui est celui d’une nouvelle politique de transports. Développer le transport ferroviaire et fluvial, le transport maritime côtier, le ferroutage et relocaliser l’économie afin de réduire les transports de marchandises évitables. La question est également posée dans le cadre des campagnes électorales prochaines. Pour ma part, je retiens les engagements pris dans le programme « L’humain d’abord » p 5 et 6 version pdf .

http://gesd.free.fr/fghumain.pdf

 


    (1) Jean Luc Warsmann, député UMP des Ardennes. S’est déjà distingué en permettant, grâce à un amendement « caché », d’éviter une condamnation de «  l’église de scientologie » ! Technique que les spécialistes appellent un « cavalier législatif »

(2)     Extrait de l’intervention du député De Rugy (EE-LV)« je ne sais pas si le Conseil constitutionnel sera saisi de ce texte, ni ce qu'il en dira, mais je pense que cette disposition n'a pas grand-chose à voir avec l'objet de la proposition de loi, en l'occurrence, selon son titre, la simplification du droit et l'allègement des démarches administratives. Dans l'article en question, il s'agit d'autoriser en catimini, au détour d'un article additionnel introduit par voie d'amendement, une surcharge de 10 % pour les poids lourds dans le transport routier, dont le chargement maximum passerait de 40 tonnes à 44 tonnes.

On constate d'ores et déjà beaucoup d'inquiétude voire d'irritation chez nos concitoyens, qui sont choqués de voir les files de camions qui encombrent nos routes – résultat de la politique qui a consisté, depuis plusieurs décennies, à encourager le « tout-routier » pour le transport des marchandises. Il faut donc profiter du peu de temps de parole qui nous est accordé pour dire aux Français, car ceux-ci doivent le savoir, que la situation va encore s'aggraver. En effet, l'article 72 bis, malgré son caractère un peu technique, est très clair de ce point de vue : « la norme maximale en termes de poids total autorisé en charge d'un véhicule articulé. » – tout le monde aura compris qu'il s'agit d'un camion – « d'un train double ou d'un ensemble composé d'un véhicule à moteur et d'une remorque est fixée à 44 tonnes pour cinq essieux ». Si on lit cela sans connaître la question, on peut se demander de quoi il s'agit. Eh bien, jusqu'à présent, le poids maximal autorisé était de 40 tonnes pour cinq essieux et il fallait six essieux pour 44 tonnes, en dehors de quelques dérogations.

Cela pose d'abord des questions en termes de sécurité routière. J'aimerais bien d'ailleurs entendre le secrétaire d'État à ce sujet, car, s'il n'a pas en charge la sécurité routière, il appartient à un Gouvernement qui a tout de même, je crois, quelques préoccupations en la matière. Les véhicules et les camions conçus pour supporter 40 tonnes vont-ils pouvoir résister, sans la moindre adaptation – car c'est bien là le but –, y compris pour les systèmes de freinage, à ces 10 % de charge supplémentaire ?

Nous savons très bien qu'il est déjà difficile de contrôler la surcharge, malheureusement fréquente, des camions. Si on augmente le tonnage de 10 %, la surcharge pourra avoir des conséquences encore plus graves en termes de sécurité.

Cette décision soulève aussi des problèmes économiques. En effet, si le gain est assez évident pour les transporteurs, dont on sait très bien qu'ils ont demandé cette mesure, la collectivité en supportera le surcoût. Le Conseil général de l'environnement et du développement durable – organisme officiel – indique, en effet, dans son rapport paru le 13 octobre 2011, que le « bilan socio-économique de l'autorisation des 44 tonnes est globalement négatif dans l'hypothèse du maintien des véhicules à cinq essieux – ce qui figure, je l'ai dit, dans le texte de loi – car les coûts de l'impact sur les chaussées dépassent l'avantage économique lié à l'amélioration de la productivité du secteur des transports. L'avantage économique ne justifie donc pas cette disposition. » Le Conseil s'appuyait sur un argument économique avant d'être un argument écologique. Les départements sont chargés de l'entretien des routes. Ils doivent savoir, alors qu'ils rencontrent souvent des difficultés financières, qu'avec une telle mesure leurs dépenses d'entretien augmenteront. En effet, la détérioration des routes est essentiellement due aux camions.

Enfin, un problème de choix politique se pose dans le domaine des transports. Un nouvel avantage est ainsi accordé au transport routier au détriment, reconnaissons-le, du transport fluvial et du transport ferroviaire qui sont particulièrement adaptés au transport des pondéreux.

On avait commencé ce mandat avec le Grenelle de l'environnement, et donc une ambition affichée en la matière, et on le termine malheureusement avec la liquidation pure et simple de toute ambition écologique ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) »

http://www.nosdeputes.fr/seance/6102#inter_afb5ede46803b13ed8f42b5b7bed5403


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